Participation des élèves : Quelle place donne-t-on à la « parole libre » de l’élève ?

Participation des élèves à l'école

Participation des élèves et citoyenneté

Une des finalités de l’école publique est d’assumer la construction « de connaissances et de comportements de citoyen et d’acteur social ». Elle se donne également la « mission de transmission de valeurs sociales » (déclaration de la CIIP).

Plan d'Etudes Romand

Pour le Plan d’Etudes Romand (PER), l’éducation à la citoyenneté est « destinée à préparer les élèves à participer activement à la vie démocratique en exerçant leurs droits et leur responsabilité dans la société ». Elle demande une « pratique citoyenne » qui devrait permettre aux élèves, dès le début du premier cycle, de prendre la vie scolaire – ses contraintes, ses règles, ses conflits, ses débats – comme un objet de formation.

Voilà l’introduction de l’Entrevue de LIFE (Laboratoire Innovation Formation Education de l’université́ de Genève) à laquelle j’ai assisté, jeudi 12 avril 2018. C’est le 11e article sur 52 de mon défi blog 🙂

Participation des élèves et apprentissages

Le thème proposé était : « École, savoirs, citoyenneté : quelle participation des élèves pour quels apprentissages ? »

Trois intervenants ont répondu, dans les 15 minutes à disposition, aux questions suivantes :

  1. Dans votre école, à quoi et dans quels lieux particuliers les élèves participent-ils plus ou moins activement ?
  2. Du point de vue de la citoyenneté, qu’apprennent-ils à cette occasion qu’ils n’apprendraient pas autrement ?

Participation enfants

Le choix des intervenants a été particulièrement bien fait car il représente autant l’école publique que privée et autant les projets en place depuis plusieurs années que ceux à venir.

♦ Les professionnels interrogés sur la participation des élèves

Nathalie Studli, directrice des écoles primaires publiques du Lignon et d’Aïre.

Diana Bouza, psychopédagogue responsable de classe à La Voie Lactée (école primaire active spécialisée).

Emmanuel Gameiro, pour le projet École Vivante à Genève, s’appuyant sur la pédagogie Sudbury.

Voici leurs interventions dans l’ordre chronologique de l’Entrevue. Les textes ont été relus et corrigés par chacun d’eux.

1 – Nathalie Studli et la participation des élèves

Qui est Nathalie Studli ?

Participation enfantsNathalie Studli a été enseignante pendant 25 ans et elle a eu durant sa carrière l’occasion de pratiquer  le conseil de classe, mais aussi le dialogue philosophique et la médiation culturelle. Actuellement, elle est directrice des écoles primaires publiques du Lignon et d’Aïre.

Son enfance et son adolescence ont influencé sa façon d’enseigner. Elle a fréquenté des lieux (scoutisme; colonies de vacances) où elle pouvait s’exprimer, où la parole et le communautarisme étaient des outils pour apprendre le bien-vivre ensemble. Elle a ensuite été responsable dans ces lieux de partage. « J’ai grandi avec cette idéologie. »

Au moment de choisir ses études supérieures, elle a hésité entre l’animation, l’éducation et l’enseignement. Jeune étudiante, elle répondait à la question « Est-ce qu’un enseignant est aussi éducateur ? » : pour elle, les deux vont ensemble.

Elle a eu la chance d’avoir été en stage dans une classe de 8P (11-12 ans) où se pratiquait la pédagogie Freinet.

Le boom des conseils pour la participation des élèves

Elle nous rappelle que dans les années 90 c’était le boom des conseils de classe et des conseils d’école.

Et qu’il est important d’adapter le conseil de classe à l’âge des élèves. On ne peut pas faire le même conseil avec des élèves de 11-12 ans qu’avec des 4-5 ans. Elle a donc adapté ce qu’elle avait vu en stage à sa propre classe d’élémentaire.

Parfois, lors des conseils de classe, les projets dans lesquels s’étaient investis les élèves n’aboutissaient pas. Beaucoup d’élan et d’envie ont été stoppés (par exemple, lors de demande à la Mairie). Aujourd’hui ces conseils sont plus cadrés. On informe les élèves lorsque, selon les lois, une demande ne pourra pas aboutir.

Faire participer les élèves lors d’un conseil de classe n’est pas si facile

Dans certaines écoles où elle est allée, des collègues ne souhaitaient pas faire un conseil de classe et encore moins un conseil d’école. Selon elle la pratique du conseil de classe est  beaucoup moins fréquente depuis les années 2000.

« Pour pratiquer quelque chose, il faut y croire. »

D’autres outils existent pour permettre la participation des élèves 

Nathalie Studli n’est pas pour que tout le monde fasse la même chose au même moment. Le conseil de classe est un moment de parole important, mais ce n’est pas le seul outil pour laisser les élèves s’exprimer librement, pour leur  donner des clés  pour apprendre la citoyenneté. Par exemple, les dialogues philosophiques permettent aussi la prise de parole, l’argumentation, la contre-argumentation …

Quand est-il de la participation des élèves aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le conseil de classe, à l’école primaire, est souvent utilisé pour de la résolution de problème et moins, voire pas du tout, pour de la mise en place de projet. Certains élèves disent : « Nous on n’aime pas le conseil parce que souvent ce qu’on y dit  injuste. Le président donne la parole d’abord à ses copains. »

Certains enseignants ne se sentent pas à l’aise de faire le conseil de classe, car ils ont peur que cela dérape entre les élèves alors ils  préfèrent faire du dialogue philosophique.

A l’école du Lignon, il y a beaucoup de nouveaux enseignants. Un tiers font des conseils de classe, un tiers des dialogues philo et les derniers tiers du débat ou de la médiation culturelle.

En tant que directrice, Nathalie Studli ne souhaite pas seulement voir si les  programmes sont bien respectés, mais également comment l’enfant se sent en classe. Un des objectifs primordiaux à ses yeux est qu’il s’y sente bien.

Elle souhaiterait, dans un  futur proche, mettre en place un dialogue et un partage avec les enseignants sur la citoyenneté.

Site de l’établissement Lignon / Aïre

2 – Diana Bouza et la participation des élèves

Qui est Diana Bouza ?

Ecole La Voie LactéePsychopédagogue responsable de classe, Diana Bouza travaille depuis 10 ans à La Voie Lactée. Une école primaire active spécialisée qui s’inspire de la pédagogie Freinet et la pédagogie Institutionnelle.

Créée par Dina Borel et Danielle Bellet en 1986, la Voie Lactée est une école privée subventionnée par l’Etat de Genève. Elle accueille des enfants avec des difficultés dans les apprentissages ou du comportement. Un de ses buts est la réinsertion des élèves dans le cursus régulier. Il y a 34 élèves répartis par niveaux d’apprentissages en 5 classes multi-âges.

Des pédagogies permettant la participation des élèves 

Les pédagogies Institutionnelle et Freinet placent l’élève au centre de l’apprentissage comme acteur et personne décisionnelle.

Pour que les élèves puissent jouer le rôle de futur citoyen, La Voie Lactée pratique diverses activités de prise de parole : les conseils de classe et d’école qui permettent l’établissement de règles communes, le « quoi de neuf », le « ça va t’y » et le « dialogue philo ».

Les conseils comme lieu de participation active 

Le conseil de classe a lieu deux fois par semaine et dure entre 30 et 45 minutes. Les adultes participent également activement. Il s’agit d’un moment ritualisé.

Les conseils de classe permettent la construction de la relation de l’élève au groupe et au travail. Il y a un tournus du président (généralement un adulte). C’est lui qui donne la parole. Le PV est relu à chaque début de conseil.

Le conseil permet un arrêt pour parler de la classe. La parole circule. Les élèves s’expriment plus que les adultes. On parle des règles, des sorties, des conflits, de sanctionner les infractions aux règles. Il fait office de juridiction. Le conseil a également une fonction législative : il établit les règles négociables. Il a aussi une fonction de gouvernement : autogestion, proposition et remise en cause des métiers de certains élèves. Les décisions sont élaborées collectivement. La présence est obligatoire et le vote facultatif.

« Les désirs personnels peuvent se transformer en projet collectif ! »

Le conseil d’école a lieu une fois par semaine avec un tournus dans la présidence. Toute l’école est réunie (34 élèves et 12 adultes).

Les conseils nécessitent une clarté d’expression pour se faire comprendre. C’est un moment très utile pour l’apprentissage du langage oral qui participe à la socialisation de l’élève.

Des outils en lien avec la participation des élèves aux conseils

En classe, il y a un cahier de messages à disposition avec des rubriques : informations, propositions, plan de travail, ceintures, journal, critiques et félicitations. Les messages sont écrits par les élèves ou au besoin dictés à l’adulte s’ils ne savent pas écrire et signés.

Les ceintures de niveaux ou de couleur sont utilisées pour représenter les étapes d’apprentissages académiques et sociaux avec des critères et des objectifs définis. Les ceintures de comportements élaborent les droits et les devoirs des élèves. Elles déterminent les compétences, à un moment T, de l’élève.

Les règles des lieux de paroles sont décidées avec les élèves et évoluent au fil de l’année. Elles sont rappelées à chaque début de conseil.

Fernand Oury, fondateur de la Pédagogie Institutionnelle

Diana Bouza termine sur des paroles de Fernand Oury qui décrit les conseils ainsi :

l’œil du groupe : il permet de voir, de découvrir ce qui est là.
le cerveau du groupe : il analyse, organise, propose, prévoit, mémorise.
le rein du groupe : il filtre les problèmes, élimine les conflits.
le cœur du groupe : il favorise le passage à la vie.

Site de La Voie Lactée

3 – Emmanuel Gameiro et la participation des élèves

Qui est Emmanuel Gameiro ?

Emmanuel GameiroProfesseur de musique au collègue sur France pour les 11-15 ans, Emmanuel Gameiro ressent le besoin de changer d’environnement. En mai 2015, il découvre la pédagogie Sudbury et se rend compte que c’est cela qu’il recherche.

La citoyenneté se compose de droits et de devoirs

L’usage des droits implique la responsabilité individuelle. Lorsqu’on fait quelque chose, cela engage notre propre responsabilité. Les droits individuels dans l’éducation visent à l’épanouissement des jeunes. Cette notion est centrée sur l’individu et reflète la diversité de chacun.

Les devoirs sont du ressort de la responsabilité collective. Le but étant la paix ou l’harmonie au niveau collectif. Cela se trouve dans le préambule de plusieurs constitutions et traités internationaux ! Ils sont au service de la protection des droits individuels et de la diversité. Les lois collectives protègent les droits individuels.

Philosophie Sudbury

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Un projet en bonne voie pour l’ouverture d’une école Sudbury

Depuis un an, avec son équipe, il est en démarche avec l’Etat de Genève et le service des écoles privées pour avoir l’autorisation de réaliser leur projet d’école s’appuyant sur le courant Sudbury : École VivanteLes dernières nouvelles sont ici.

La philosophie Sudbury et la participation des enfants

La philosophie Sudbury est une version particulière des écoles démocratiques. Par exemple, Summerhill n’est pas du type Sudbury, car elle propose des cours non obligatoires. Chez Sudbury, il y a des cours uniquement sur demande des jeunes.

Dans une école de ce type, il n’y a aucune contrainte d’apprentissage. Ce sont les apprentissages autonomes que l’on retrouve aussi dans les familles qui font du unschooling ou de la non-scolarisation.

« Les jeunes apprennent en jouant, en faisant et en discutant. »

La participation des enfants au conseil d’école est volontaire

Il n’y a pas de conseil de classe, car il n’y a pas de classe. Les jeunes de 4 à 19 ans s’y déplacent librement.

Par contre, le conseil d’école à tout pouvoir sur l’école. La présence (sauf pour les adultes) ainsi que le vote sont facultatifs. Comme dans un pays démocratique. Le conseil d’école a lieu une fois par semaine et 1 personne égale 1 voix. Il y a un président, un secrétaire et un trésorier.

C’est le lieu où sont mises en place des commissions pour déléguer des travaux qui demandent du temps afin de ne pas alourdir le conseil d’école. La commission de justice ou conseil de justice est la plus connue.

Le recueil de lois d’une école Sudbury fait plusieurs dizaines de pages !

Il y existe aussi :

– des préposés à l’administration, aux archives … S’il n’y a pas de contraintes légales, des jeunes peuvent être préposés à des tâches administratives.

– des certifications pour l’utilisation d’objets dangereux ou chers.

– des services communautaires pour le rangement et le nettoyage.

– des associations d’école avec leurs propres règles et bénéficiant d’un budget voté par le conseil d’école (voyage, artisanat, sports …)

Des sources pour aller plus loin sur le thème de la participation des enfants

Emmanuel Gameiro propose diverses sources auxquelles nous pouvons nous référer pour aller plus loin :

– Les livres de John Holt sur les apprentissages autonomes

    

– Les livres de Janusz Korczak qui a créé un orphelinat sous forme de république avec parlement et tribunal d’enfants en 1912

       

– Le livre d’Alexander Neil qui a créé Summerhill, la plus ancienne école démocratique du monde.

– Les livres de la Sudbury Valley School

Ici, vous trouverez tous les livres de la Sudbury Valley School.

La convention relative aux droits de l’enfant ratifiée pas la Suisse en 1997 où les enfants passent d’objets de droit à sujets de droit : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants […] l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » « Les Etats parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toutes questions l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu regard à son âge et à son degré de maturité. »

Observation générale du Comité des droits de l’enfant sur art.12

La déclaration de Genève de 1924

– Les livres de Frédérique Laloux sur la sociocratie et l’holacratie (l’organisation des entreprises décrites est très proche de ce qu’on voit chez Sudbury).

    .

Combien coûte une telle école ?

Pour répondre à une question concernant les coûts d’une telle école, Emmanuel Gameiro répond que cela dépendra des subventions qu’ils pourront avoir. Il rappelle que l’école publique genevoise coûte 2000 CHF par mois et par élève (sur 10 mois). Et nous donne deux exemples de fonctionnement dans d’autres pays :

En Suède, il existe un chèque éducation. L’argent récolté par les impôts est redistribué aux parents qui peuvent l’utiliser pour l’éducation de leurs enfants et dans l’école de leur choix.

Au Royaume-Uni, les Free School sont libres de choisir leurs pédagogies. Elles sont financées par l’Etat en fonction du nombre de jeunes qui fréquentent l’école.

Site de l’Ecole Vivante

 Des phrases qui ont marqué l’Entrevue de LIFE

Lors de la discussion libre, j’ai noté quelques phrases qui ont fait régir la salle :

Phrases marquantes

« Comment les élèves peuvent-ils apprendre la citoyenneté s’ils ne le font pas depuis tout petit. »

« L’Etat doit fournir aux enfants ce qu’il faut pour apprendre, mais l’enfant ne doit pas apprendre. »

« Il y a bien plus de règles à disposition des élèves et écrites dans une « classe » Sudbury que dans une classe de l’école publique. »

« Enseigner « citoyennement » avant d’enseigner la citoyenneté. »

Les Entrevues de LIFE

Cette entrevue a été organisée par Olivier Maulini, responsable du LIFE et Philippe Haeberli de l’ÉRDÉSS (Équipe de Recherche en Didactiques et en Épistémologie des Sciences Sociales)

Le but des entrevues du LIFE est de créer un lien entre l’université et la cité, entre chercheurs et acteurs. Elles se font à la sortie d’un livre.

Pour cette entrevue, le livre était : « La participation des élèves : effet de mode ou nécessité ? » de Philippe Haeberli, Maria Pagoni et Olivier Maulini.

Si vous passez par ces liens pour acheter les livres, je touche une mini commission et vous payez le même prix qu’en passant directement par Amazon. Merci pour votre contribution 🙂

Voici le pdf de l’Entrevue du 12 avril et le site de LIFE.

♦ Posez des questions aux intervenants

FeedbackAvez-vous des questions à poser aux intervenants ?

Écrivez-les dans les commentaires et je la leur transmettrai.

Si vous avez lu cet article jusqu’ici, je pense que vous l’avez aimé ! Partagez-le en cliquant sur les icônes des réseaux sociaux 🙂

yoga théâtre
Vanessa Beauverd
Fondatrice d'Ecole & Bien-être et créatrice des Ateliers E&B
Ex-enseignante primaire et éducatrice ados
"C'est en étant bien avec soi-même que l'on peut être bien avec les autres et le monde.
Apprendre à se connaître est la première étape."
Recherches utilisées pour trouver cet article :https://ecole-et-bienetre com/participation-des-eleves-parole-libre/

Articles recommandés

6 commentaire

  1. […] utilisées lors de la présentation dans le compte rendu rédigé par Vanessa Beauverd du blog natureducation.org. Merci à elle […]

  2. Bonjour,
    Cet article m’intéresse beaucoup et je le trouve enrichissant et de haute valeur ajouté.
    A mon avis, il faut toujours offrir aux élevés un programme très varié d’activités extra-scolaires conçues pour enrichir l’apprentissage des élèves.
    L’école, en collaboration avec les enseignants, doivent encourager la créativité des élèves et développer de nouvelles compétences.
    Voici un bon exemple des activités qui aident à élargir les horizons des élevés:
    https://www.ecolint.ch/fr/activites-extra-scolaires

    1. Vanessa Beauverd

      Merci pour ce message !
      C’est en effet, un large choix d’activités extra-scolaires et en plus très variées. Bravo !

  3. […] Beauverd du blog natureducation.org a rédigé un compte rendu des présentations et du débat. Merci à elle […]

  4. Bonjour et merci pour votre compte rendu. Aux phrases qui ont marqué l’Entrevue, j’ajouterais volontiers celle-ci, à laquelle je fais référence dans un article de recherche en cours d’écriture sur l’enseignement plus ou moins explicite de la morale aux élèves : « Comme le conseil d’école a formulé plusieurs demandes qui ont reçu des réponses négatives de la part de la mairie, nous avons décidé de ne plus lui écrire pour ne pas décevoir les enfants en leur donnant de faux espoirs ». Cette réaction est intéressante, car elle montre combien la citoyenneté suppose de se battre plutôt que de rêver d’être exaucé à chaque velléité de participation. Le plan d’études romand indique que les compétences citoyennes (FG25) exigent entre autres choses d' »accepter les divergences d’opinion » : un douloureux apprentissage pour les enfants qui grandissent dans des contextes où leur dire « non » est perçu comme une anomalie plutôt qu’une nécessité.

    1. Merci Olivier pour ce commentaire et l’ajout de cette phrase. Elle m’a également marquée et pourrait faire l’objet, à elle seule, d’un article.
      En effet, je pense qu’en agissant ainsi, on ne permet pas aux enfants d’être en contact avec la réalité citoyenne. Je partage ton avis sur le fait que lorsqu’un « non » est perçu comme une anomalie, l’apprentissage des divergences d’opinions » devient douloureux. Je pense que le « non » fait simplement partie de la vie, au même titre que le « oui ».
      N’hésite pas à mettre le lien vers ton futur article (s’il est accessible en ligne) dans les commentaires. Je le lirai avec intérêt, tout comme d’autres lecteurs du blog 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.